Le Casino municipal
En 1893, la ville fit établir un projet de construction d’un théâtre de variétés ou Casino, bâtiment en dur destiné à remplacer le casino en bois qui était construit chaque année au même emplacement et détruit à la fin de la saison. Le Casino ne sera mis en chantier qu’en 1897.
Dès le début, il fut le lieu d’intenses activités (représentations théâtrales, chanteurs et manifestations organisées par les associations locales, opérettes…). Tout au long de la première Guerre Mondiale, il servit principalement aux projections de cinéma. Après le conflit, le bâtiment retrouva sa vocation théâtrale. Aujourd’hui encore, il accueille diverses manifestations culturelles (dont celles de la saison culturelle de la Ville de Beaucaire) et est prêté à de nombreuses associations.
Sa capacité étant restreinte et les spectacles culturels organisés par la Ville de Beaucaire étant des succès (forte progression des entrées depuis l’élection de Julien Sanchez), la commune projette la création d’un centre des congrès modulable, qui permettrait d’accueillir dans de meilleures conditions des représentations de toutes sortes.
Les Arènes Paul Laurent
Dès 1855, un particulier fit construire un premier bâtiment destiné aux courses de taureaux. L’édification de l’amphithéâtre en pierre sera commencée en 1885 et achevée en 1932.
A la fin du XIXe siècle, la course libre se transforme profondément, surtout du fait du croisement des taureaux de Camargue avec les taureaux espagnols. La combativité des bêtes conduit à la professionnalisation des raseteurs et, petit à petit, diverses réglementations s’instaurent. A cette époque sont organisées dans les arènes des courses provençales, dont le créateur est le beaucairois Etienne Boudin dit Pouly I. Ces courses consistent en une alternance de sauts et de passes de cape, la pose de banderilles et parfois un simulacre de mise à mort… Aujourd’hui des courses libres ont lieu dans ces arènes qui portent le nom d’un célèbre manadier (éleveur de taureaux de Camargue) né à Beaucaire en 1905.
Aujourd’hui, les Arènes de Beaucaire ont une excellente réputation dans le milieu taurin et sont utilisées d’avril à octobre pour des courses camarguaises et des toros piscine, mais aussi pour des spectacles (concerts,…).
Les Halles devenues conservatoire
Depuis le Moyen-âge et jusqu’au premier quart du XIXe siècle, le marché hebdomadaire se tenait sur l’actuelle place de la République (place Vieille).
Après la création de la place de l’Hôtel de Ville en 1825 (place Neuve), les autorités de l’époque jugèrent bon de scinder le marché en deux. En 1865, la ville transporta la boucherie publique au rez-de-chaussée de la caserne de gendarmerie qui occupait l’emplacement des halles actuelles.
Il faudra attendre 1899 pour que le projet des dites halles soit approuvé; les travaux furent entrepris par M. Lacombe, un architecte narbonnais.
Aujourd’hui, les Halles abritent un conservatoire municipal de musique, de danse et de chant.
La Maison Gothique
Située dans l’ancienne gâche de la fusterie (quartier des charpentiers de marine), la maison gothique est l’une des plus anciennes demeures de Beaucaire.
Vers 1460, la famille Fournier, dite de Bauregard, possède une belle maison non loin de la porte qui conduit au port.
Le compoix (cadastre) de 1593 parle de maison à trois étages avec chazals (remise), porge (porche), jardin et puits. Elle a conservé une cour centrale où se superposent sur deux ailes seulement, deux galeries voûtées d’ogives. Certaines des ouvertures en accolade qui permettaient l’accès aux différentes pièces de la demeure sont encore en place.
L’ensemble représente alors une surface au sol de plus de 1000m². L’immeuble d’origine s’étend d’est en ouest depuis la rue Diderot jusqu’à la rue des Trois Pigeons et, du nord au sud sur presque 75 mètres de long.
Malgré les profondes transformations du tissu urbain, la maison du Patrimoine a survécu : exemple le plus complet d’architecture civile médiévale à Beaucaire, le bâtiment a été classé à l’inventaire des Monuments Historiques en 1999.
Un programme de restauration a été lancé en 2002 afin de doter Beaucaire, Ville d’Art et d’Histoire, d’un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP). Le choix d’installer dans cette demeure d’exception un équipement destiné à donner les clés de lecture de la ville relève d’une évidence. Bâtie au moment de la création de la célèbre Foire de la Madeleine (1464), cette maison, construite à proximité du port fluvial de commerce, est emblématique de cet événement qui donne Beaucaire son caractère et sa physionomie.
En 2014, après des années de travaux, la Maison Gothique a pu rouvrir aux visiteurs et accueille désormais un magnifique musée.